Mois: février 2016
Chili #4: la carretera austral (2ème partie) et l’île de Chiloé
Nous avons terminé notre aventure sur la carretera austral par le parc Pumalin, un parc, encore une fois, à la superficie démesurée avec ses montagnes couvertes de forêts luxuriantes, ses rivières et ses cascades. Il est difficile de prendre une photo car un tel paysage ne peut rentrer dans un cadre. Comment pourrait-on mettre dans une boite tant de reliefs, de hauteur, de largeur, d’humidité. Il est aussi difficile d’arpenter les sentiers avec les filles, d’apprivoiser cette nature complexe car le parc a gardé son aspect sauvage. Il ne nous reste plus qu’à conserver au fond de notre mémoire tous ces souvenirs et de dire au revoir à cette chère carretera austral que nous avons particulièrement affectionnée. Merci à tous ces hommes et ces femmes qui ont pris des risques considérables pour la créer, et qui quotidiennement, travaillent encore d’arrache pied pour l’améliorer. Merci de nous avoir permis d’accomplir 964 kilomètres sur les 1240 kilomètres qui la composent.
Il est désormais l’heure pour nous de mettre les voiles en direction de l’île de Chiloé avec Laëtitia et Valentin et les chats perchés en voyage que nous avons retrouvé par hasard à Chaiten.
Lorsque nous sommes arrivés sur l’île de Chiloé, nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre car nous avions entendu tout et son contraire. Les guides de voyage parlent d’une très belle île qui a gardé son authenticité et sa culture. A l’inverse, certains voyageurs nous avaient dit que les paysages n’étaient pas aussi grandioses que sur la carretera et qu’ils avaient été déçus. Il paraîtrait que l’île de Chiloé ressemble à la Bretagne. Pas possible!!!
Nous commençons notre découverte de l’île par un bivouac dans le village d’Auchac. Nous avons adoré ces deux jours de farniente qui tombaient à point après la fatigue accumulée sur la carretera. L’ambiance était à la contemplation de la Cordillère des Andes, des allées et venues des bâteaux de pêche et d’une famille de dauphins qui nous offrait son spectacle dès le lever du soleil. Par ailleurs, les habitants ont été très accueillants.
Tout au long de notre séjour sur l’île, nous avons apprécié les retrouvailles avec les odeurs de la mer, le chant des oiseaux marins, la dégustation des produits locaux. L’immensité des montagnes nous avait fait perdre la tête et oublié combien une pause martitime peut être agréable.
Curaco de Vélez
Tenaun
Lliunco
La plage de Gabun
Le ballet des pêcheurs sur la plage de Gabun
Il y a un petit air de famille dans le regard?
L’autre trésor de l’île réside dans la tradition préservée des constructions en bois que l’on retrouve particulièrement dans les églises entièrement réalisées en bois et les palafitos (maisons sur pilotis) de Castro. Comme à l’accoutumée, nous sommes ébahis face à tant de savoir faire. En revanche, nous sommes moins sensibles aux ornements intérieurs un peu trop kitchs à notre goût et à l’ambiance hyper catholique qui règne dans ces églises. Quelques slogans anti-avortements aperçus ici ou là nous semblent totalement en décalage avec nos moeurs françaises.
Cathédrale de Castro

Eglise de Rilan
Eglise de Tenaun