Lors de notre dernier post, nous étions à Punta Arenas au Chili pour nous rendre en Terre de Feu. Nous n’avons pas pu prendre le ferry dans cette ville car nous n’avions pas réservé et le ferry était complet. N’ayant pas envie d’attendre, nous sommes remontés à Punta Delgada à une centaine de kilomètres au nord pour prendre le bac qui part toutes les 1/2h.
Après vingt minutes de traversée, ça y est, nous sommes en Terre de Feu. Un troupeau d’alpagas nous souhaite la bienvenue. Nous sommes tous heureux.
On déchantera très vite ensuite car la partie chilienne de la route est en travaux. Nous devons faire face à une piste en très mauvais état, hyper caillouteuse, horrible… Nous mettrons quatre heures pour parcourir les 140 kms qui mènent à San Sebastian, le poste de frontière pour repasser du côté argentin. Nous arrivons épuisés au poste de frontière. A ce moment précis, on se dit qu’Ushuaïa mérite bien son appelation de “la fin du monde”. C’est en y arrivant par la voie terrestre que ce surnom prend tout son sens.
Sur le chemin, nous avons pris en stop Bastien et Emilie qui avaient été déposés au milieu de nulle part. Ils attendaient une voiture depuis trois heures. Première question de notre part: Mais, qu’est-ce vous faîtes ici? Vous êtes québécois. Allez, montez les cousins!!!
C’est donc bien fatigués que nous arrivons à Rio Grande, la première ville de la Terre de Feu. Objectif du lendemain: ravitaillement et passage plus qu’obligatoire au lavomatique (ça sent le renard dans le bac à linge!!!). A la suite de Nicolas, je suis en pleine lecture d’un roman d’aventures La prophétie des Andes qui nous avait été recommandé par Samuel rencontré en Macédoine cet été. Le livre n’a pas gagné le Goncourt mais il comprend des idées intéressantes sur les coïncidences, les rencontres qui nous apportent des messages et la nécessité d’y être ouverts. En plaisantant, on se dit que nous n’avons peut-être pas fait par hasard ce détour pour arriver à la Terre de Feu. Bingo, le lendemain, c’est Dragica et Reiner, nos amis allemands du port de Zarate, qui passent devant notre bivouac le long de la plage. Nous passons la soirée ensemble et les trois autres qui suivront.
Après Rio Grande, nous nous dirigeons vers le parc national Tierra del Fuego. Trois jours à randonner et à camper près de la rivière, un pur bonheur pour nous!!! Dans ce parc, se trouve également la fin de la route 3: 3079 kms nous séparent de Buenos Aires. Bravo Big mama pour ce premier exploit!!! Y figurent aussi les 17848 kms en direction de l’Alaska. Chiche ou pas chiche?
Dragica et Reiner campent avec nous. Ce ne sont pas les derniers. Au programme, dégustation du Pisco* du Chili, vin* chaud pour se réchauffer…Vous voulez un grog*? Bien sûr, nous ne savons pas dire non, nous avons reçu une bonne éducation!!!
Nous faisons également la connaissance de quatre français voyageant en sac à dos. Nous leur rendrons service en transportant leurs sacs de randonnée à travers les différents campings du parc et en les ramenant ensuite à Ushuaïa.
La ville d’Ushuaïa est un mariage entre mer et montagnes aux sommets enneigés. L’ambiance y est très touristique. Nous y croiserons à nouveau “Les trois chats perchés en voyage”.
Nous décidons ensuite de remonter la Terre de Feu en passant par la piste qui mène aux estancias Haberton et Moat. Nous bivouaquons tout au bout de la route avec une vue splendide sur le canal de Beagle. L’air est glacial. Le matin, nous avons des difficultés pour quitter la couette. Pour la première fois, on allumera le chauffage au gazoil qui réchauffera rapidement l’habitacle pour le petit déjeuner. Le temps est très changeant en Terre de Feu. On dit que l’on peut connaître les quatre saisons en une seule journée. Ce matin là, on connaîtra le soleil, puis la grêle, puis la neige accompagnée de rafales de vents puis à nouveau le soleil et ainsi de suite…
Sur la route du retour, on aura une belle surprise. Un condor fera son apparition devant Big Mama. Nous sommes comme des gosses.
Nous arrivons au lac Fagnano. Un endroit splendide d’un bleu turquoise avec des montagnes enneigées en arrière plan. C’est ici que nous rencontrons les “Ainsi vont les Laffont”, une famille française avec deux enfants. A deux reprises, nos chemins s’étaient brièvement croisés. Cette fois-ci, on fera plus ample connaissance autour d’un apéro* dans leur camping-car. Avec toutes ces rencontres, c’est apéro tous les soirs.
Je croyais qu’on devait faire une pause… Allez, c’est comme pour le régime, on commencera demain!!!
Nous adorons leur mentalité sans prise de tête. Ils sont partis initialement pour deux ans mais nous disent qu’ils aimeraient bien trois ans finalement: “Nous sommes bien là, nous n’avons pas envie de rentrer!”.
Nous nous quittons en espérant se retrouver plus tard à Torres del Paine au Chili.
Notre avant-dernière étape de choix en Terre de Feu se fera à Cabo San Pablo où nous pouvons admirer l’épave du Desdemona. On s’amuse à prendre des photos en tous genres. Nous sommes bien ici et commençons à préparer Noël en confectionnant des guirlandes de papier pour décorer Big Mama.
Enfin, comme on adore les pingouins, on ira admirer une petite réserve protégée de pingouins rois, cette fois. Ils ont quasiment la taille des empereurs et vivent aussi en Antarctique à l’ordinaire. A défaut de se payer le voyage pour l’Antarctique, nous sommes bien contents d’avoir pu les observer d’autant plus que la réserve ne figure dans aucun guide. Merci les “Ainsi vont les Laffont” pour le tuyau.
Et voilà, c’est l’heure du départ, hasta luego Terre de Feu…
Coucou la familia
Ravie de voir que l »aventure continue merveilleusement bien avec toutes ces belles choses que vous découvrez ainsi que vos nombreuses rencontres .Bravo à Big Mama qui franchit tous les obstacles avec brio.Gros bisous à tous les 5 et Joyeux Noel.
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