Mois: décembre 2015
Conseils aux voyageurs: débarquer son camping-car à Zarate en Argentine
Novembre 2015
Comment dédouaner son camping-car à Zarate en Argentine ?
Pour suivre l’avancée du navire :
-site web : http://www.marinetraffic.com
-site du Terminal de Zarate qui indique l’heure à laquelle le cargo est arrivé
1/ Se présenter chez Grimaldi à Buenos Aires pour payer les frais de débarquement
Adresse : 25 de Mayo n°702 1er étage : les bureaux sont à gauche en sortant de l’ascenseur
Pour prendre rendez-vous : commercial@platelogistics.com.ar
Pour notre camion embarqué à Anvers, nous avons payé 1401 pesos pour 5.580 kg.
Ils vous proposeront aussi de vous accompagner pour effectuer les démarches de débarquement. Le devis est salé !!! Nous avons préféré décliner l’offre.
2/ Aller à la Aduana de Campana
adresse : 651 Luis Costa à Campana. Les bureaux sont ouverts du lundi au vendredi de 8h à 16h.
Pour vous y rendre de Buenos Aires, vous pouvez prendre le bus au Terminal Once situé au 47 Catamarca (à l’angle de la plaza Miserere). Nous avons pris le 194 « Diferencial/expreso (départ toutes les 1/2h avec terminus à Zarate). Nous avons payé avec notre carte SUBE mais vous pouvez acheter votre ticket au terminal (entre 30 et 40 pesos).
Nous sommes descendus ensuite à l’arrêt de bus Jean Jaurès y San Martin à Campana. Il est situé à trois minutes à pied de l’hôtel MORADA Suites situé au 876 Alberdi. De l’hôtel, vous pouvez vous rendre à la douane à pied (15/20 min de marche).
Si vous préférez loger à l’hôtel à Zarate, il existe l’ARX-Ceos situé au 1050 Independencia.
A la douane, on vous demande un dossier constitué de :
-photocopie de la carte grise
-photocopie du passeport avec tampon de l’entrée sur le territoire argentin
-photocopie de l’assurance du véhicule en Argentine
-photocopie du permis de conduire international
-un original du bill of lading
-le document remis par Grimaldi à Buenos Aires intitulé « Autorizacion unica de entrega de contenedores y/o mercaderias »
-la facture liée à ce document
-une attestation de valeur du véhicule (écrite en espagnol) en euros ou pesos. Nous ne l’avions pas. Il l’a rédigée pour nous).
Prévoir l’original du passeport et de la carte grise au cas où.
Vous devez ensuite remplir un formulaire (seulement les deux premières cases. Pour l’adresse dans le pays, vous pouvez indiquer celle de l’hôtel).
Le douanier vous remettra ensuite un dossier à présenter au port.
Durée de l’opération pour nous : 1h
3/ Se rendre au terminal de Zarate
De l’hôtel, nous avons pris un taxi pour un coût de 200 pesos. Bien préciser que c’est le terminal autos au port (sinon il croit que vous parlez du terminal de bus dans le centre).
Ne pas entrer au poste principal mais prendre la route à gauche par rapport à l’entrée et se présenter dans les bureaux appelé « Aduana de Campana » et donner le dossier.
Il faudra ensuite payer les ports charges au guichet d’en face. Nous avons payé 5700 pesos pour 5.580 kg. Le prix est calculé en fonction du poids du véhicule.
Cette dernière opération ne vaut que si votre véhicule a été traité par le service vérification du port. Sinon, on vous demandera de revenir le lendemain.
L’assurance :
Nous sommes assurés chez Allianz pour 6 mois valable pour tout le Mercosur.
Contact : ingrid@speiserseguros.com.ar
Coût : 845 US$ pour six mois
Nous l’avons contacté de France 20 jours avant. Ingrid répond très rapidement et est très professionnelle.
Nota bene concernant la réglementation en Argentine :
-avoir à bord un extincteur
-avoir à bord deux balises soit triangles ou cônes
-rouler avec feux de croisement allumés
-bande réfléchissante rouge d’un mètre ou deux fois 50 cm dans le bas de la paroi arrière et présence d’un disque de vitesse (90 ou 110 (le plus courant) suivant votre véhicule). Ces accessoires sont faciles à trouver sur place.
-priorité à droite dans les ronds-points
Notre transitaire pour le trajet Anvers-Zarate était la société havraise de transit
- Contact : Barbara Schreiber : barbara@sht76.com
Argentine#5/Chili#1: la Terre de Feu
Lors de notre dernier post, nous étions à Punta Arenas au Chili pour nous rendre en Terre de Feu. Nous n’avons pas pu prendre le ferry dans cette ville car nous n’avions pas réservé et le ferry était complet. N’ayant pas envie d’attendre, nous sommes remontés à Punta Delgada à une centaine de kilomètres au nord pour prendre le bac qui part toutes les 1/2h.
Après vingt minutes de traversée, ça y est, nous sommes en Terre de Feu. Un troupeau d’alpagas nous souhaite la bienvenue. Nous sommes tous heureux.
On déchantera très vite ensuite car la partie chilienne de la route est en travaux. Nous devons faire face à une piste en très mauvais état, hyper caillouteuse, horrible… Nous mettrons quatre heures pour parcourir les 140 kms qui mènent à San Sebastian, le poste de frontière pour repasser du côté argentin. Nous arrivons épuisés au poste de frontière. A ce moment précis, on se dit qu’Ushuaïa mérite bien son appelation de “la fin du monde”. C’est en y arrivant par la voie terrestre que ce surnom prend tout son sens.
Sur le chemin, nous avons pris en stop Bastien et Emilie qui avaient été déposés au milieu de nulle part. Ils attendaient une voiture depuis trois heures. Première question de notre part: Mais, qu’est-ce vous faîtes ici? Vous êtes québécois. Allez, montez les cousins!!!
C’est donc bien fatigués que nous arrivons à Rio Grande, la première ville de la Terre de Feu. Objectif du lendemain: ravitaillement et passage plus qu’obligatoire au lavomatique (ça sent le renard dans le bac à linge!!!). A la suite de Nicolas, je suis en pleine lecture d’un roman d’aventures La prophétie des Andes qui nous avait été recommandé par Samuel rencontré en Macédoine cet été. Le livre n’a pas gagné le Goncourt mais il comprend des idées intéressantes sur les coïncidences, les rencontres qui nous apportent des messages et la nécessité d’y être ouverts. En plaisantant, on se dit que nous n’avons peut-être pas fait par hasard ce détour pour arriver à la Terre de Feu. Bingo, le lendemain, c’est Dragica et Reiner, nos amis allemands du port de Zarate, qui passent devant notre bivouac le long de la plage. Nous passons la soirée ensemble et les trois autres qui suivront.
Après Rio Grande, nous nous dirigeons vers le parc national Tierra del Fuego. Trois jours à randonner et à camper près de la rivière, un pur bonheur pour nous!!! Dans ce parc, se trouve également la fin de la route 3: 3079 kms nous séparent de Buenos Aires. Bravo Big mama pour ce premier exploit!!! Y figurent aussi les 17848 kms en direction de l’Alaska. Chiche ou pas chiche?
Dragica et Reiner campent avec nous. Ce ne sont pas les derniers. Au programme, dégustation du Pisco* du Chili, vin* chaud pour se réchauffer…Vous voulez un grog*? Bien sûr, nous ne savons pas dire non, nous avons reçu une bonne éducation!!!
Nous faisons également la connaissance de quatre français voyageant en sac à dos. Nous leur rendrons service en transportant leurs sacs de randonnée à travers les différents campings du parc et en les ramenant ensuite à Ushuaïa.
La ville d’Ushuaïa est un mariage entre mer et montagnes aux sommets enneigés. L’ambiance y est très touristique. Nous y croiserons à nouveau “Les trois chats perchés en voyage”.
Nous décidons ensuite de remonter la Terre de Feu en passant par la piste qui mène aux estancias Haberton et Moat. Nous bivouaquons tout au bout de la route avec une vue splendide sur le canal de Beagle. L’air est glacial. Le matin, nous avons des difficultés pour quitter la couette. Pour la première fois, on allumera le chauffage au gazoil qui réchauffera rapidement l’habitacle pour le petit déjeuner. Le temps est très changeant en Terre de Feu. On dit que l’on peut connaître les quatre saisons en une seule journée. Ce matin là, on connaîtra le soleil, puis la grêle, puis la neige accompagnée de rafales de vents puis à nouveau le soleil et ainsi de suite…
Sur la route du retour, on aura une belle surprise. Un condor fera son apparition devant Big Mama. Nous sommes comme des gosses.
Nous arrivons au lac Fagnano. Un endroit splendide d’un bleu turquoise avec des montagnes enneigées en arrière plan. C’est ici que nous rencontrons les “Ainsi vont les Laffont”, une famille française avec deux enfants. A deux reprises, nos chemins s’étaient brièvement croisés. Cette fois-ci, on fera plus ample connaissance autour d’un apéro* dans leur camping-car. Avec toutes ces rencontres, c’est apéro tous les soirs.
Je croyais qu’on devait faire une pause… Allez, c’est comme pour le régime, on commencera demain!!!
Nous adorons leur mentalité sans prise de tête. Ils sont partis initialement pour deux ans mais nous disent qu’ils aimeraient bien trois ans finalement: “Nous sommes bien là, nous n’avons pas envie de rentrer!”.
Nous nous quittons en espérant se retrouver plus tard à Torres del Paine au Chili.
Notre avant-dernière étape de choix en Terre de Feu se fera à Cabo San Pablo où nous pouvons admirer l’épave du Desdemona. On s’amuse à prendre des photos en tous genres. Nous sommes bien ici et commençons à préparer Noël en confectionnant des guirlandes de papier pour décorer Big Mama.
Enfin, comme on adore les pingouins, on ira admirer une petite réserve protégée de pingouins rois, cette fois. Ils ont quasiment la taille des empereurs et vivent aussi en Antarctique à l’ordinaire. A défaut de se payer le voyage pour l’Antarctique, nous sommes bien contents d’avoir pu les observer d’autant plus que la réserve ne figure dans aucun guide. Merci les “Ainsi vont les Laffont” pour le tuyau.
Et voilà, c’est l’heure du départ, hasta luego Terre de Feu…
Actuellement, nous sommes au Chili à Puerto Natales, puis direction le Parc National Torres del Paine où nous passerons Noël.
Pendant ce temps là, sur la route…
-Charlotte fait du coloriage:
-Clémentine parle à son ami imaginaire:
Quoiqu’en y réfléchissant, il y en a peut-être plusieurs…
-Lisa joue dans la chambre:
“Moi, on m’a dit de jouer là et de laisser mes soeurs tranquilles. C’est pô juste!!!”
* à consommer avec modération
Argentine #4: de Punto Tombo à Laguna Azul
ARGENTINE : de PUNTA TOMBO à LAGUNA AZUL
La dernière nuit à la péninsule Valdès a été venteuse. Depuis, le vent ne nous quitte quasiment plus. Adieu le short…Bonjour les parkas !!!
Punto Tombo
Après la péninsule Valdès, nous décidons de continuer notre exploration de la faune argentine en allant admirer la plus grosse colonie de pingouins de Magellan au monde. On en dénombre près d’un million. Le site est effectivement énorme et de toute beauté. Les nids de pingouins s’étendent sur plusieurs kilomètres. La visite s’effectue au milieu de la colonie. Ils se déplacent à nos côtés, pêchent, crient, se battent. On ne se lasse pas de leur démarche rigolote. Les guanacos et les autruches partagent leur territoire. On avait hésité à y aller. On se souviendra longtemps de cet incroyable moment.
De Punto Tombo à Comodoro Rivadavia
On décide ensuite de ne pas prendre la route mais une piste d’environ 120 kms pour rejoindre Camarones. Une nuit magique. Aucun bruit, aucune lumière. Seuls quelques moutons, guanacos et lapins seront nos compagnons de nuit et de route. Les roches blanches puis rouges contrastent avec le vert des arbustes épineux. A la fin de la piste, une magnifique plage isolée où j’aurais le privilège d’admirer un éléphant de mer à seulement quelques pas de moi. C’est à cet endroit que nous dégusterons nos premières baguettes maison. Miam miam !!!
Nous quittons notre belle plage pour reprendre la route 3. La route semble plus monotone. Le paysage a de nouveau changé. Les herbes et les épineux teintés du kaki au vert clair rasent le sol.
Une nouvelle rencontre
A Comodora Rivadavia, une voiture nous invite à nous garer sur le côté. Cesar nous explique que sa femme est allée en France il y a deux ans et qu’elle en est amoureuse. Il souhaite partager un moment avec nous dans sa maison. Nous acceptons son invitation. Nous goûterons le MATE, la traditionnelle boisson argentine. C’est une sorte de thé au goût très amer. Il faut s’habituer. Natalia, sa femme, prend des cours de français. Ce soir-là, ce seront nous les professeurs avec comme leçon n°1 : Comment prononcer le « tu peux » sans que cela termine en « tu pu ». Rigolade assurée !!! Ils souhaitent voyager en Europe pendant un an en 2016.
Cesar possède un cabanon « l’amerindio » où il prépare des pizzas, empanadas, milanesas… Ils nous inviteront à dîner et nous nous régalerons des spécialités de Cesar autour d’un verre de champagne enfin surtout moi et Natalia, tolérance zéro alcool au volant oblige. C’est cool de ne pas avoir son permis Big Mama !!!
César a l’art de marier les condiments, les herbes et… les oignons. Un délice appréciable sur plusieurs jours !!! Nous repartirons avec un joli cadeau : un kilo d’herbes à mate et le matériel pour le préparer. Merci Natalia et Cesar !!!
El Monumento Nacional y la Reserva Natural de los Bosques Petrificados
Nous arrivons à la réserve sous un beau ciel bleu parsemé de nombreux cumulus. La superposition du ciel et de la terre couplée à l’immensité de l’horizon donne l’impression que le ciel est très bas et que nous réussirons à l’atteindre au bout du chemin. On ne s’ennuie pas sur les routes patagoniennes. Lorsque la pampa semble monotone, le ciel prend le relais pour nous donner son plus beau spectacle.
Nous parcourons le sentier où nous découvrons d’immenses troncs d’arbres datant de 150 millions d’années à l’état de fossiles. L’aspect est bois, la matière est cailloux. Le site qui les entoure est majestueux.
La Reserva de la Peninsula de Puerto San Julian
Nous y bivouaquons trois nuits en face de l’île aux pingouins le long du chemin côtier. Nico sortira la canne à pêche pour la première fois. L’ambiance est à la détente. Vu notre peu d’expérience et notre manque de matériel, nous n’attraperons pas de poissons !!! On vous avoue que c’est un bout de pommes de terre qui faisait office d’appât. Le sol était sableux et il n’y avait pas de vers de terre dans le coin. Peu importe, les filles étaient contentes de tourner le moulinet. Merci Greg pour le moulinet. Il nous faudra suivre maintenant intensivement les cours de pêche à notre retour en France.
El Parque Nacional Monte Léon
Une merveille de la nature parmi tant d’autres. Une nouvelle fois, nous nous émerveillerons devant le spectacle des pingouins et le site qui les accueille. La plage est les falaises sont magiques.
Dans l’après-midi, nous aurons la chance de vivre une expérience inédite. En effet, la spécificité de ce parc est de connaître une marée exceptionnelle. Lorsque l’eau se retire à son maximum, le niveau de la mer baisse de 14 m. Pendant deux heures, la mer devient un lieu de promenade où l’on peut admirer les falaises de l’intérieur et explorer ce monde habituellement marin. Du bonheur à l’état pur !!!
Laguna azul
Après une rapide halte technique à Rio Gallegos, nous nous installons à Laguna azul. Il nous a fallu, en effet, racheter un pneu, puisque cette semaine, un de nos pneus jumelés a d’abord crevé pour être réparé dans un garage à Comodoro Rivadavia. Il a fini par éclater trois jours plus tard. Rassurez-vous, nous n’avons rencontré aucun problème puisqu’à chaque fois, nous étions seulement à quelques mètres d’un garage.
Laguna azul est une réserve qui se trouve juste avant le passage de la frontière chilienne. C’est le lieu de rencontres entre voyageurs motorisés à destination d’Ushuaïa. Nous y ferons la connaissance de Laëtitia et Valentin (nhomad.com) et des 3 chats perchés en voyage. En bons franchouillards, c’est autour d’un cubis de vin rouge que nous passerons la soirée. Chacun racontera son début d’aventure. Nous nous laisserons emporter par nos récits et l’apéro se terminera beaucoup plus tard que prévu. La gueule de bois sera de la partie le lendemain pour moi, Laëtitia et Françoise. On y restera trois nuits le temps de terminer notre stock de fruits et produits laitiers avant la frontière.
Actuellement, nous sommes à Punta Arenas au Chili où nous prendrons le ferry demain pour la Terre de feu. Nous approchons de la fin du monde…
Allez, en voiture Simone !!!