Le week-end dernier, nous avons bivouaqué à Terracina, une station balnéaire sans grand intérêt mais calme et pratique pour la baignade et le repos.
J’en parle car une chose nous a marqué là-bas: le rythme des messes (une le samedi soir et trois le dimanche: 8h/9h et 19h30). L’église catholique a encore de l’influence en Italie, en tout cas, bien plus qu’en France.

Nous avons ensuite pris la direction de Naples le lundi.
Il y a des jours où tout roule, tout est facile et d’autres jours où vous êtes des galériens. Arrivés à Naples, vu la chaleur et la circulation trépidante, nous décidons finalement de ne pas y rester. On ne le sent pas avec les filles. Nous décidons alors d’aller au pied du Vésuve à quelques kms d’ici. Avant de monter, nous faisons halte à Torre del Greco pour faire quelques achats. Le GPS nous indique de prendre une petite rue. C’est là que les ennuis commencent. Le rue est étroite et les voitures sont garées des deux côtés à l’italienne c’est à dire n’importe comment. Au 1/4 de la rue, le GPS nous indique que le camion n’est pas autorisé car trop gros. Merci, ça aurait bien de nous prévenir avant qu’on s’y engage. On passe doucement. A la fin de la rue, c’est le drame. L’angle est trop petit pour passer: le cauchemar du chauffeur poids lourd. C’est à ce moment que le souvenir d’Austin Power au volant de sa voiturette revient…j’avance, je recule. Un italien qui assiste à la scène vient à notre rescousse et donne les indications à Nico car, visiblement, je suis nulle…Au bout de plusieurs manœuvres, de coulées de sueurs et un grand stress, on finit par passer. On reprend la route pour le Vésuve. C’est un parc national. Ah bon!!! Le long de la route, il y a des déchets partout: bouteilles d’eau, sacs poubelles éventrés comme partout d’ailleurs à Naples et Torre des Greco. Un contraste avec le reste de l’Italie où le recyclage est très bien organisé.
On se gare près d’un belvédère. Au Belvédère, il y a un snack/bar. La patronne nous interpelle: Vous venez à pied de la ville?
Non, nous sommes avec le camping-car garé un peu plus loin.
Ah, mais vous auriez dû vous garer ici, vous seriez mieux. Asseyez-vous.
Tiens c’est sympa. On s’assoit. Elle commence à sortir son livre du Vésuve et nous expliquer l’histoire du site. Les filles veulent peut-être prendre une glace?
Non merci, on vient de manger.
Ah oui, on fait à manger aussi. D’ailleurs, ceux qui se garent au belvédère nous achètent normalement quelque chose: un livre, à manger…
On se regarde avec Nico. Son discours sympa au premier abord n’était en fait qu’un discours malmené, grossier et très incitateur pour que l’on consomme absolument quelque chose chez elle. Elle annonce le prix du bouquin à la fin: 13€ et celui de Pompéi: 25€.
Son discours commence à me monter aux naseaux. On lui dit non pour le bouquin et ajoutons qu’on reviendra manger une glace après notre balade. Au bout de quelques pas, on comprend très vite que le sentier qui mène au cratère n’est pas là. Il y a juste le belvédère et ce couple près à tout pour vendre ses produits.
Le couple étant occupé avec d’autres « futurs clients », on repart aussi sec avec Big Mama. Le site du Vésuve n’étant pas exceptionnel côté nature et la mégère nous ayant dégoutés, on décide de quitter le Vésuve et d’aller directement à Pompéi. Vésuve 0/20.

A titre d’anecdote, on trouvera, à la réception du camping de Pompéi, le bouquin de Pompéi à 16€. En ce qui nous concerne, nous achèterons un autre à 7€ avec la carte du site. Tout ce qui nous fallait.
Comme dans tous les pays, l’industrie du tourisme est bien présente en Italie. Au Vatican déjà, des guides nous accostaient sur le chemin qui mène du métro à la place Saint-Pierre. Un seul mot d’ordre: avec nous, vous ne ferez pas la queue, nous avons un accès VIP moyennant la modique somme de 40€/personne. Non merci, nous préférons faire la queue comme des pauvres pour visiter la basilique Saint-Pierre qui est gratuite. Rebelote aux pieds de la Basilique: vous pouvez accéder à la Chapelle Sixtine et au musée du Vatican en VIP pour 25€/personne. C’est combien le tarif normal avec queue SVP? 16€ Merci l’église catholique. Le riche a un accès privilégié et les pauvres couillons font la queue. Jésus doit se retourner dans sa tombe. Ah bah non, c’est vrai, il en est sorti!!!
Autre exemple: les plages privées qui sont une aberration pour des irréductibles bretons comme nous. 20€ le parasol avec deux transats. Par principe, on se contentera du bout de plage publique en utilisant la douche incognito de la plage privée… On se demande à qui profitent ces plages privées? Aux touristes moutons ou aux villes qui doivent louer ces emplacements une petite fortune?
Je ne détaillerai pas l’aire de pique-nique payante sur laquelle nous sommes tombés au gré d’une randonnée où la table en bois très classique (que l’on retrouve sur toutes les aires) est à 10€. Si vous amenez votre table ou votre couverture, c’est 5€ L’entrée est par ailleurs de 1€/personne. Nous n’avons toujours pas compris le concept de ce lieu.
Pour revenir à Pompéi, le site est incroyablement bien préservé. Nous y restons 7 heures à déambuler de maisons en maisons.



Après Pompéi, nous avons besoin de calme. Nous décidons de remonter l’Italie par le centre plutôt que par la côte. Nous ne sommes pas déçus. Les paysages de montagnes se succèdent. Nous trouvons un super bivouac dans une vaste plaine. Nous sommes en pleine nature avec notre magicobus à nous. Le comble de notre bonheur: lors d’une balade, nous assistons aux troupeaux de moutons qui partent passer l’été là-haut. Nous sommes dans notre élément. Les gens qui passent devant notre campement sont souriants et nous saluent.


En ce moment, nous sommes comme vous. Nous souffrons de la chaleur. 